Après une année aussi bousculée et anxiogène , comment rester en projet ? Comment parvenir à maintenir cette capacité qui nous aide à avancer ? Si la sagesse voudrait qu’on savoure le moment présent, notre humanité nous pousse à nous projeter dans un avenir plus ou moins proche.
Habituellement, c’est le moment des vœux. Ceux que l’on présente et aussi ceux qu’on se souhaite in petto. C’est aussi le moment des « bonnes résolutions », plus ou moins redondantes d’une année sur l’autre : sport, alimentation saine, rangements, papiers en souffrance, tri des photos, etc, etc.

Cette année, je ferai de mon mieux. Comme la précédente et aussi celle d’avant. Comme d’habitude en fait ! Pas vous ?
Avancer
Cela commence justement par un petit pas. Et cette année, tout en restant « chez nous », nous avons fait un long chemin, une sorte de voyage… autour de soi-même. De vague en vague, nous avons compris que nous naviguons à vue, sans carte ni boussole, sans capitaine ni matelot, mais nous avons les rames ! Sans trop nous en rendre compte, nous sommes passés de l’insouciance à l’inconnu.
Malgré les flots d’informations et de prescriptions et de recommandations, il faut bien constater que la situation épidémiologique actuelle est totalement inédite et qu’il existe presque autant d’avis que de spécialistes. Alors accepter qu’on ne sait pas, c’est déjà un premier pas.
Je suis incapable de faire cesser toute cette cacophonie d’avis, mais je peux me protéger et ne plus me soumettre à l’écouter. Ça sera mon deuxième pas.

Refuser l’inacceptable
Avec le temps, je ne m’ennuie pas chez moi, vous l’avez déjà lu dans ce billet Le temps, ma liberté. Je fais partie des privilégiés qui ont de la place et un jardin.
Ce qui me fâche et me lasse, c’est le poids de la responsabilité et la culpabilité qu’on fait peser sur les gens :
- relâchement
- inconscience
- égoïsme des jeunes
- vulnérabilité des vieux
- regroupement des vacances, etc, etc
Alors que rien n’est moins sûr.
Pour essayer de préserver un système hospitalier qu’on a sciemment fragilisé économiquement, au fil des années, par souci de rentabilité, les dirigeants occidentaux sont en train de mettre en péril des pans entiers de l’économie et la santé mentale des populations. Je m’oppose à ce discours. Les humains veulent se protéger mais ont besoin de contacts, à tout âge. Toutes les études démontrent que les en priver les détruit à plus ou moins brève échéance.
Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin !
Ne pas se laisser diviser et isoler au nom d’une très hypothétique sécurité, voilà la suite de mon bout de chemin. Vous venez ?

Je partage totalement cette analyse. La culpabilisation masque les manquements des gouvernements successifs ayant pour objectif de réduire le déficit et de tailler dans les dépenses publiques. Au final, un système hospitalier à bout de souffle et une cacophonie de messages contradictoires. Je nous trouve bien dociles et patients car on invoque l’intérêt collectif. Le passeport sanitaire me semble totalement liberticide. Pour autant, je garde de beaux projets et des rêves de lendemain joyeux
Heureusement que l’on peut conserver nos rêves ! Et je t’en souhaite la pleine réalisation.
Je mesure les ravages psychologiques des mesures anti-covid et je pense qu’il faut mettre fin à ces restrictions liberticides et peu utiles.
Bonjour Catherine une très bonne analyse de ce climat anxiogène. En achetant mon Bullet journal pour mes programmations annuelles, un de mes plaisirs de début d’année je me suis posée la question. Que vais-je écrire et retranscrire ? De la joie, des peines ? Certainement comme tous les ans mais ce qui m’inquiète c’est que la majorité des gens sont résignés, j’ai l’impression que la peur empêche de réfléchir et de se révolter. Je suis très surprise que les jeunes de réagissent pas plus devant la privation de liberté qu’on leur impose et qui est encore plus dure à accepter à 20 ou 30 ans ! Je suis démoralisée par tout ce qui arrive et je crains que 2021 ne soit aussi anxiogène que 2020. Je n’ose même pas envoyer des vœux cette année ! Belle soirée
Je suis bien d’accord avec toi.Cette léthargie nous isole les uns des autres et supprime la réflexion. Pour le coup, je ne veux plus tout accepter au motif du bien commun, la seule santé physique n’est pas tout, le moral et le psychisme comptent aussi et l’homme est un animal social et … pensant. C’est le moment de s’en souvenir.
Très bonne analyse Catherine! Cette année nous a tous bousculé d’une manière ou d’une autre, et je m’attendais, à l’annonce du second « confinement » à un mouvement populaire de mécontentement, qui finalement n’est pas arrivé. Fatalisme, résignation, épuisement, manque d’espoir en l’avenir … sont peut-être les raisons. Alors je ne souhaiterai pas une « bonne année » cette année mais plutôt un bon moral !
Bises
Merci Isabelle ! Sortir de nos bulles et se remettre à penser sans tout attendre des spécialistes et autres donneurs de leçons, cela fera la différence, à mon avis.
Très bonne analyse ce cette année en dent de scie, je ne sais pas quoi souhaiter pour l’an 2021 ? J’espère garder le moral, la santé et partager autour de moi! Je ne sais quoi dire ni quoi penser de cette situation et de ce virus, je sais que c’est compliqué pour les soignants mon mari travaille en clinique et le personnel est épuisé !
Bonne fin de journée,
Tout de bon pour ton moral, garder espoir est déjà une bonne thérapie en soi.
Renforcer le système hospitalier me semble la première des urgences et les forces investies dans les armées pourraient servir à cela en priorité.
Excellent réveillon !
coucou Catherine, cette année a été compliquée mais j’ai réussi à relativiser et à garder le moral. c’est ainsi il y a une pandémie et nous devons faire en sorte que cette période se passe au mieux. ma maman est venue me rejoindre et je suis ravie qu’elle ne soit pas seule, je continue à voir mes amies tout en restant prudente. nous avons besoin de contacts humains et j’avoue que de ne pas voir mes enfants et mes petits enfants n’est pas facile. belle journée.
Bravo pour ton sens de relativisation, c’est un moyen de rester à flot. C’est aussi un soulagement lorsqu’on eut accueillir un parent isolé, les miens sont décédés depuis plusieurs années et je suis soulagée qu’ils n’aient pas eu à affronter cette triste situation.
Heureusement, mes enfants n’habitent pas loin et nous pouvons nous voir régulièrement… mais pas tous ensemble, évidemment.
Bonjour Catherine, c’est vrai qu’au lieu de financer cette crise par des aides de toutes parts, on aimerait voir les hôpitaux davantage aidés. Apparemment ça coince… C’est vrai aussi que les dirigeants, et les medias aussi, aiment bien nous culpabiliser, comme pour l’écologie. Je ne crains pas grand chose pour moi, je vais bien, je suis inquiète pour nos enfants et pour leur avenir, même si les miens nourrissent encore de beaux projets. Il va sûrement falloir tout repenser et apprendre à renoncer… apprendre aussi qu’on ne maîtrise pas tout, et là je crois que ça commence à rentrer!!! Bonne soirée et merci pour ce billet
Merci pour ton ressenti, et je partage ce sentiment de craindre davantage pour mes proches que pour moi. Le plus jeune de mes fils est très impacté dans son travail par la pandémie et je vois combien cela affecte son moral. Ils rebondiront, les humains sont adaptables sans cela ils n’existeraient plus depuis déjà longtemps mais ils devront repenser leurs rapports sociaux et écologiques.