Sujet difficile pour moi, car c’est un trait de caractère, ou une attitude que j’ai de la peine à supporter. Évidemment, comme tout le monde, il m’arrive d’en faire preuve aussi, le plus rarement possible, j’espère… et d’y être confrontée.
J’ai pu remarquer que chez certains, c’est presque une deuxième nature, une sorte de posture de principe, quel que soit le sujet ou les enjeux. Outre le côté agaçant de ce travers, on finit par voir venir de loin les coutumiers du fait et on prend les mesures qui s’imposent, selon la situation, mais en tout cas, on est circonspect et sur ses gardes. Si on est obligé de les fréquenter, cela peut être épuisant. Surtout dans une situation affective (conjoint, enfants, parents) ou professionnelle (supérieur hiérarchique, collaborateurs ou collègues) .
Dans ces cas extrêmes, il sera utile de se faire aider, de faire intervenir un tiers.
Mais dans la vie de tous les jours, cela peut nous arriver à tous.
Faire face
Si vous avez fait preuve de mauvaise foi, mieux vaut le reconnaître aussi tôt que possible, certes, il est de pieux mensonges, mais les situations basées sur des demi-vérités, des impressions ou des interprétations ont quasi systématiquement tendance à se compliquer et à déraper. Enjolivées ou dépréciées, les réalités sont têtues et le retour de manivelle peut être douloureux. Présenter ses excuses n’est pas un signe de faiblesse mais la moindre des politesses, non seulement envers « la victime » mais aussi envers soi-même.
S’habituer au parler vrai, à la première personne, JE, en soignant son langage et en choisissant ses termes, peut éviter bien des quiproquos. Rester proche des faits, éviter les interprétations forcément personnelles et subjectives, oublier les « on-dit » et les rumeurs contribue à garantir une communication plus fiable.
Se faire promener
Et oui, c’est pénible. Inconfortable et irritant. Essayer de demander une explication dès que possible. Si « l’autre » reconnaît… Tout le monde en sort par le haut et on peut passer à autre chose. Sinon, et malheureusement, ce n’est pas rare, signifiez tout de même votre point de vue et votre ressenti, le plus calmement possible et sans jugement, en parlant aussi à la première personne, en JE. Même si les faits ne sont pas reconnus, le fait de vous exprimer va signifier pour l’autre que vous n’êtes pas dupe et l’inciter à davantage de réserve pour l’avenir.
Quant à vous, vous pourrez clore le chapitre en ayant exprimé votre point de vue et en ayant appris à vérifier ce qui vous viendra de cette personne par la suite. Si tant est que vous deviez la revoir.
Reconnaître nos travers est inconfortable pourtant c’est de cette façon qu’on accepte ceux des autres. La mauvaise foi est de refuser de reconnaître notre erreur et touche à nos blessures profondes : abandon, trahison, injustice. Chacun a son vécu et l’éducation nous donne des pistes de réflexion. Face à la mauvaise foi, exprimer ce que JE ressents est en effet primordial pour plus d’authenticité. Certaines personnes pensent que se montrer vulnérable et faillible est un danger. C’est un long apprentissage. Bon week-end et merci
En effet c’est un long chemin, il n’est jamais trop tard pour se mettre en route ! Bon we à vous aussi.
Je suis mal à l’aise pour en parler car je suis (souvent) de mauvaise foi ! Cela doit venir de loin je pense ! Mais je me soigne. Encore un très bel article , merci Catherine. Belle journée
Ah bon ? Ce n’est pas le sentiment que j’ai eu, mais tout le mérite te vient de le reconnaître….