C’est un immense bonheur qui m’a été donné il y a déjà plus de dix ans ! Beaucoup de mes amies sont aussi grands-mères et plusieurs vont le devenir à leur tour prochainement.
Au fil de nos discussions, et aussi parfois à travers mes consultations, je mesure qu’ il n’est pas toujours facile d’endosser ce nouveau rôle. Comme la maternité, il est largement présenté comme positif et heureux. Exprimer ses craintes n’est pas aisé. Souvent, on peut lire des articles ou des avis au sujet des changements liés à nos hormones pendant la ménopause, mais bien plus rarement autour de cette autre étape qu’entraîne le changement de génération.
Et oui, devenir grand parent nous avance d’une case dans l’ordre générationnel et vers le terme de notre propre existence.

Le contexte
La période que vous êtes en train de vivre influence évidemment votre perception. Si vous êtes encore « jeune » ou si vous espériez ce petit enfant de puis longtemps, si vous êtes professionnellement active, retraitée, s’il s’agit de l’enfant de votre fils ou de votre fille, si vos relations avec votre enfant sont apaisées ou au contraire houleuses, si vous êtes sereine face à l’avenir de cette nouvelle famille ou pas…. tout cela va jouer un rôle, et bien d’autres paramètres encore.
Règle de base
Quel que soit votre sentiment quant au projet de parentalité de votre fils ou fille, et surtout s’il vous inspire de l’appréhension ou de la réprobation…
TAISEZ-VOUS !
et surtout, habituez vous d’emblée à ne pas donner avis ou conseils si on ne vous en demande pas, vous allez ainsi vous éviter bien des rebuffades et autres prises de tête. Et cela va rester valable à long terme !

Disponible ou corvéable ?
Autre sujet délicat…
Aurez-vous des contacts réguliers avec ce petit ? Serez-vous intégrée dans son système de garde ? Devrez-vous insister pour qu’on vous le confie ? Là encore, tout est question de contexte. Si vous ne pouvez rien exiger, vous pouvez exprimer vos envies et poser vos limites. Mieux vaut commencer « petit » et élargir vos disponibilités selon vos souhaits.
Malgré vos éventuelles craintes face aux tout petits, considérez que tout ce que vous pourrez échanger et partager avec le nouveau venu dans ses premières semaines, ses premiers mois et années, cela sera le socle de votre relation future. Alors si on vous fait une place autour du berceau, acceptez là et laisser vous guider par la tendresse.
Si, au contraire, on vous maintient à distance, délibérément ou par la force des choses, essayez la technique du petit Poucet et semez vos petites pierres :
- un message positif et aimable régulièrement
- proposez une aide non directement autour du bébé, lessive, courses, aide administrative, etc
- cadeaux utiles et selon les goûts des parents
- manifestez votre intérêt avec retenue
- évitez les reproches

Les bonnes nouvelles
Vous comprendrez rapidement les avantages de la situation, grand-parent, c’est le beau rôle :
- vous serez très importants, mais pas responsables en première ligne
- votre expérience va vous permettre de relativiser
- vous pourrez être plus cool sur le plan de l’éducation
- le cadre et les punitions, ce n’est plus votre rôle
- les relations scolaires non plus, ni le pédiatre, et autres spécialistes
- les contacts inter générationnels ont un effet apaisant aussi bien sur les enfants que sur les aïeuls
- Vos petits enfants vont vous maintenir dans « le coup »

Gratitude
Quand je pense à mes propres relations avec mes grands-parents, je suis infiniment reconnaissante d’avoir pu profiter d’un peu de temps avec certains d’entre eux, pas tous hélas, mais heureusement mes proches ont sur me transmettre un peu de ceux qui n’étaient plus là.
Je sais aussi le bonheur que mes enfants ont vécu dans leurs relations avec leurs aïeux et ces moments précieux nous accompagnent toute notre existence.
Magnifique sujet dont l’on ne parle pas assez.
La vie d’aujourd’hui qui nous eloigne parfois en distance ne rend pas les choses faciles meme quand l’on s’entend bien
Je suis une nouvelle grand-mere et aurait bien aimer plus de conseils sur relation a distance quand la maman est une belle-fille.
Avez -vous des recommendations de lecture? ou avez-vous d’autres articles que vous ayez ecrits?
Merci
Bonjour Christine, à distance et avec une belle fille c’est en effet plus délicat.
Pourriez-vous établir une sorte de rythme pour des contacts ? (virtuels ou réels) Dans ce genre de situation, il me semble que les rituels sont importants. J’échange volontiers en privé avec vous et je vais rechercher quelques lectures qui pourront vous aider.
Coucou Catherine ! 🙂 Ha oui, le rôle des grands-parents… J’avoue, je ne me suis pas du tout posé de questions, j’étais heureuse pour mon fils, et heureuse d’être Mamie ! J’ai toujours beaucoup parlé avec mes enfants, donc, j’ai immédiatement expliqué à mon fils que du fait de sa jeune soeur (elle n’a que 5 ans d’écart avec le fils…de son frère), je ne pourrais pas garder tout le monde tout le temps, de façon à me garder aussi des moments avec sa soeur. Mais il le savait et ça ne pose pas de soucis : comme tu dis, le plus important, c’est de garder le dialogue ouvert…mais c’est valable pour tout je te dirais 🙂 Merci beaucoup pour ce joli billet <3 Gros bisou Catherine, et prends bien soin de toi et des tiens 🙂 Nathalie
Merci pour ton témoignage Nathalie. Entre cette jeune tante et ton petit fils, une relation complice ? C’est ce que je leur souhaite en tout cas
Coucou Catherine, je suis mamie depuis bientôt 11 ans. J’ai 3 adorables petites-filles. Je l’ai été bien trop tôt à mon sens mais c’est ainsi. C’est un sujet qui me touche particulièrement car ma grand-mère m’a élevée donc je sais combien c important une mamie. Par contre je Suis pour la paix donc je ne suis jamais intrusive et je reste neutre. Je n’aime pas qu’on se mêle de ma vie donc je respecte la leur. Et ainsi tout se passe bien ! Bon week-end !
Bravo Sandrine…..C’est la voie de la sagesse ! On peut se rendre utile sans être intrusive et ainsi tisser des liens profonds et bénéfiques à tous.
Hello Catherine, ton article intéresse la future mamie que je vais être ! J’aime bien le « taisez-vous » et je vais retenir le conseil ! J’ai eu une énorme complicité avec mes grand-mères et je garde un souvenir ému de nos relations. J’espère que ma future petite fille aura la même avec moi ! Merci pour ce bel article ! Bises
Hello Corinne, tu feras une merveilleuse mamie, n’en doute pas ! Mais en effet, apprendre à retenir nos remarques et conseils est un gage de sérénité dans les relations avec les jeunes parents, et donc avec nos petits enfants.
Un très joli article et je découvre ton site avec plaisir, je suis mamie depuis 8 ans d’un petit garçon adorable, je suis une mamie cool et je laisse ma fille tranquille pour l’éducation … en même temps j’habite assez loin je ne vois donc mon petit fils que deux à trois fois par an maximum ! J’ai des souvenirs avec ma mamie qui a un peu remplacée la maman que je n’ai pas eue et elle a eue un très grand rôle dans ma vie!
Belle journée et bon week-end !
Merci de ta visite Solange et bienvenue sur mon site. Comme je le disais à une autre lectrice, pas évident quand on habite assez loin de nos petits enfants, mais laisser nos enfants gérer l’éducation, c’est essentiel et c’est aussi ce qui fait qu’ils osent nous dire quand ils ont besoin d’un avis… sans crainte qu’on les juge ou les envahisse. 8 ans, c’est l’âge du second de mes petits fils… celui qui me demandait, il y a quelques années, si les dinosaures existaient encore quand j’étais petite !