Un moment très particulier de l’année : l’Avent, cette période qui précède Noël. Autrefois très ritualisée surtout dans la liturgie catholique, cette période de 4 semaines demeure riche de symboles divers, plus ou moins conservés selon nos traditions familiales ou religieuses.

Comme j’en ai déjà parlé dans cet article N’oublie pas mon petit soulier !, la date de Noël a été fixée en fonction des célébrations de cultes plus anciens et pré-chrétiens. En cette période sombre de l’année, la lumière est une quête et aussi un espoir de protection. Forcément ce symbole est tout particulièrement important dans les rituels de l’avent. Voici quelques exemples :

  • le feu de l’avent, le premier dimanche, cette tradition rassemble en extérieur la collectivité autour d’un feu pour des chants religieux (tradition protestante)
  • la buche de l’avent doit brûler très lentement pendant les 4 semaines qui précèdent Noël dans l’âtre de la maison. Choisie par le père de famille, c’est à son tison que seront allumées les bougies du soir du 24, veillée de Noël (tradition anglicane)
  • la fête de Ste Lucie réunit les jeunes filles du village qui défilent coiffées d’une couronne lumineuse (nordique)
  • la couronne de l’avent est composée de feuillage et de 4 bougies de différentes grandeurs qui sont allumées successivement le premier dimanche, puis les suivants jusqu’à Noël (protestant)
  • les décorations de la maison prennent différents aspects selon les goûts et les régions, généralement un sapin est installé et décoré. l’origine de cette tradition est floue, probablement nordique.
  • Le saint des enfants, Nicolas et les pères fouettards défilent en ville et distribuent punitions et surtout récompenses avec un biscôme (pain d’épice) le 6 décembre, tradition catholique.
  • la crèche représente par des santons la sainte famille, les bergers, les anges, différents animaux, l’âne, le boeuf, des moutons, les rois mages et des personnages de la tradition provençale
  • les villes s’illuminent et se parent de décorations, etc, etc

Le partage

En dehors de ces tradition symboliques et plutôt apaisantes, pour certainEs, cette période est une source de stress, sans doute encore davantage dans cette période pandémique que nous traversons.

Noël peut représenter un casse-tête : familles recomposées, éloignées, isolées, divisées… Course aux cadeaux, repas à prévoir, organisations compliquées, frais supplémentaires, contre-temps, etc, etc

Ce serait la période idéale pour cela, mais il n’y a pas très souvent des miracles….

Cependant il est possible d’essayer de se simplifier la vie, l’essentiel de la fête ne se trouve pas dans les cadeaux ou les agapes, même si ces aspects sont réjouissants et font vibrer notre âme d’enfant à tout âge.

Cette année, par magie, tous mes enfants sont disponibles le soir du réveillon… mais pas mes petits-enfants qui seront chez leur papa. Sans eux, cela ne sera pas tout à fait pareil, évidemment, mais je les verrai quelques jours plus tard, ce n’est que partie remise….

Nous serons moins nombreux, covid oblige, mais nous fêterons en plusieurs réunions, l’essentiel étant de se retrouver.

Et, surtout, nous pratiquerons la tradition à laquelle je suis le plus attachée, appelée autrefois : la place « du pauvre ». Dans ma famille, c’est un geste essentiel que j’ai vu pratiquer depuis mon enfance, si quelqu’un est seul ce soir là, nous l’invitons, même à la dernière minute, même si on ne le connait pas très bien. Le repas de Noël est toujours assez copieux pour ajouter un couvert. Et croyez-moi, cela est arrivé bien quelques fois, pour le bénéfice de tous !

C’est sans doute ce que j’ai transmis de plus précieux quant au sens de cette fête.

joyeuses fêtes