« Seuls les ignorants savent, le sage doute ». Je ne sais plus quel philosophe l’a dit, mais cela résonne très fort en moi ces temps-ci !
Et des gens qui « savent », le monde en regorge ! S’ils se contentaient de leurs convictions pour gérer leur propres existences, cela ne serait pas trop grave. Mais voilà… comme ils « savent », ils doivent convaincre ou imposer.
Et comme ils ne « savent » évidemment pas tous de la même manière, pour imposer, il peut être nécessaire de recourir à la force puisque « la raison du plus fort est toujours la meilleure » (ça je me souviens, c’est de Jean Delafontaine).
En plus de ceux qui « savent », il y a ceux qui « croient » au sens de la Foi. Parfois, ce sont les mêmes. Cela complète parfaitement le schéma, quelle que soit la croyance, car il faut surtout éviter le doute qui supporte le questionnement.
Doute
Le doute est anxiogène, impossible à supporter H24. Composé de nuances diverses, il nous déstabilise :
- Soupçon
- supposition
- perplexité
- flou
- hésitation
- embarras, etc
Il suppose un ou des choix. Tout choix implique un renoncement à ce qui est non choisi et un risque d’erreur. Ensuite, le doute sollicite notre capacité d’analyser : la situation, les potentiels et les risques, les coûts et moyens à mettre en œuvre, nos capacités à la réalisation ou à supporter les conséquences. Douter implique des efforts, parfois importants et une forme d’inconfort selon les enjeux. Il ne faut pas négliger non plus le regard extérieur, le risque de singularité et de jugement. Donc en plus de supporter l’inconfort, il faut aussi pouvoir mobiliser son courage et son endurance.
Il est incontestablement plus simple de se rallier « au savoir et /ou croyances » socialement admises dans nos cultures diverses…. parfois jusqu’à nier des réalités, renoncer à son libre arbitre ou à sa liberté tout court.
A l’heure des réseaux sociaux et des « fake », comme dans les époques ou périodes (sic) où la liberté d’expression était inexistante, il n’est pas simple de pouvoir se situer dans le monde qui nous entoure.
Hypothèse
Alternative à d’autres possibilités de compréhension
- supposition
- interprétation
- dogmes
- probabilité
- présomption
- possibilité
L’hypothèse implique une vérification à travers l’analyse, donc des renseignements et une réflexion. Elle peut convoquer « l’avocat du diable » pour formuler toute une série d’objections à sa question sous tendue et ensuite sa défense pour l’étayer. Ce sont donc des processus dynamiques et évolutifs.
Poser une ou des hypothèses constitue la base de la réflexion scientifique, dans tous les domaines. C’est donc aussi la base des découvertes de tous les temps. Évidemment, nous ne sommes pas tous des visionnaires et des chercheurs, mais ce processus demeure le même dans tous les domaines de la vie.
Essai, essayer
Je crois que c’est la seule manière connue d’apprendre et d’avancer. De notre naissance à la fin de nos jour, nous essaierons. En grand, en petit, dans la routine et dans l’exploration ou même l’exploit.
Les erreurs, les échecs font partie de nos apprentissages, et ce peut être douloureux.
Les certitudes, par contre, sont un enfermement, parfois volontaire, qui nous prive des possibles et des découvertes encore à venir.
Le savoir se construit et se transforme. Tout évolue. Tant de choses sont encore à découvrir….
Bel automne !
