Curieux de parler de reprise scolaire si peu de temps avant la pause estivale, n’est-ce pas ?Pourtant, après des semaines d’organisation familiale très particulière, ça y est… Les écoles ont, dans leur grande majorité ré ouvert leurs portes. Depuis chez soi et avec les craintes et les incertitudes qui entourent encore la situation sanitaire, passablement de familles se sentaient perplexes à l’idée de cette « rentrée ».
Même si vivre tous ensemble quasi H24 n’est pas évident, les messages concernant la réceptivité et la transmission du virus par les enfants étaient et sont encore confus… il y a de quoi déboussoler les plus confiants.
Trop tôt ?
L’école, en plus de sa mission première de transmission de savoirs, est un espace de socialisation majeur. Dans nos sociétés occidentales, elle devrait aussi garantir l’égalité des chances, ce qui relève davantage de l’intention que de la réalité, en pratique. Cependant cette intention est primordiale, le socle nécessaire pour un « vivre ensemble », parfois difficile.
Comme toute structure, l’école n’est pas parfaite, loin s’en faut. Pourtant, le droit d’apprendre, on l’oublie trop souvent, est un acquis relativement récent et loin d’être universel.
Le risque Zéro n’existe pas et chacune et chacun souhaite les meilleures conditions possibles pour son enfant ! Face à ce dilemme, ne nous trompons pas, le confinement n’est pas le mieux qu’on puisse souhaiter pour eux. Maîtriser nos peurs, un premier pas ?
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Les besoins des enfants
Peut-être faut-il partir de ça, leur faire confiance ? Finalement, je crois qu’ils comprennent très bien qu’ils ne peuvent être « comme d’habitude » avec leurs copains. Comme ils ont du le comprendre avec leurs familles d’ailleurs. Les enfants ont aussi besoin des autres, de leurs pairs, pour consolider leurs acquis, se comparer, certes, mais aussi s’encourager et se dépasser.
Même si c’est moins, même si c’est différent, il me semble préférable dans leur intérêt, de ne pas zapper totalement le collectif scolaire, même réduit, pour la fin de l’année. Profiter des quelques semaines qui restent jusqu’aux grandes vacances, pour mettre en place des retrouvailles avec l’effort scolaire en douceur et qui laisse une place à l’expression de ce qu’ils sont en train de traverser, comme nous tous. Une place pour en parler entre eux et avec leurs enseignants. Pour sentir qu’ils ne sont pas les seuls et que cette période inédite est cependant partagée par tous.
Éducation et enseignement
Difficile de distinguer l’un de l’autre rigoureusement, d’ailleurs le faut-il ? Il n’en demeure pas moins qu’être parent ne fait pas forcément de nous un enseignant, ni que l’apprentissage des bases de l’éducation doit être délégué aux enseignants de nos enfants. Les rôles sont différents mais complémentaires et si on peut se suppléer quelques temps ou ponctuellement, mieux vaut collaborer en gardant chacun nos spécificités. Dans les familles, le travail scolaire peut être une source de tensions, sans parler des parents allophones, ou dépassés par les matières, le simple fait de devoir prolonger le cadre d’apprentissage scolaire dans le cadre privé peut être délicat. La concentration est parfois plus facile pour l’enfant dans le lieu dédié qu’est l’école.
Alors il est dangereux de faire durer la coupure trop longuement…..
Ce qui peut nous rassurer
En plus de faire confiance à son enfant, quelques éléments :
- Les autorités scolaires ont mis en place des mesures protectrices importantes
- les transports seront adaptés
- les cantines et autres moyens de garde aussi
- les gestes de protection et d’hygiène sont connus, ils seront répétés et contrôlés
- un rythme plus proche de la normale soulage la famille
- les apprentissages pourront être vérifiés par les enseignants puis consolidés
- les enfants pourront retrouver davantage d’espace et de mouvement
- les premières semaines se passent sans problèmes sanitaires majeurs
Je lisais dernièrement un tag qui m’a beaucoup touchée :
« La peur n’empêche pas de mourir, elle empêche de vivre »
La consultation senti-mots reprend elle aussi ses activités avant la pause estivale, comme d’habitude sur rendez-vous et aussi avec une nouveauté, possibilité de contact virtuel !.. à bientôt
Je pense qu’il est important que les enfants reprennent l’école mon petit fils y va 2 jours par semaine et les autres petits enfants ont repris normalement mais il sont peu nombreux par classe !
C’est une année vraiment spéciale, espérons que certains n’ont pas pris trop de retard?
Bonne soirée
Je pense que certains enfants ont décroché, mais rien d’irrécupérable si on peut reprendre les choses rapidement avec eux. Il faut reconnaître aussi que même avec les écoles fonctionnant normalement, le décrochage scolaire est un réalité.
Bonjour Catherine! Oui chez nous la reprise a finalement été facultative. Personnellement j’aurais fait confiance aux enseignants et aux enfants. Je crois ces derniers plus sérieux quand ils sont bien drivés que beaucoup d’adultes qui me frôlent sans masque au supermarché ou organisaient des regroupements barbecues en pleine crise ! Je suis aussi d’avis que la reprise est importante pour
ttes les raisons que tu évoques, surtout que s’en suivent les grandes vacances, donc une grande période de relâchement de rythme. Et cette perte de rythme sur 6 mois impliquerait une reprise très difficile. Les parents ont repris (et parfois jamais arrêté), avec pour beaucoup des situations professionnelles post-covid très difficiles à gérer, des emplois vascillants ou pire. ils ont besoin que l’éducation nationale gère physiquement les enfants quelques heures par jour. Les grand-mères ne sont pas toujours dans les parages! Merci pour cet article et bon week-end à toi!
Nous sommes bien d’accord et j’ai entendu que maintenant, le choix n’est plus laissé aux parents chez vous et c’est une bonne chose à mon sens.
En dehors de cas médicaux particuliers, il ne faut pas laisser nos peurs limiter l’espace de nos enfants, ils ont besoin de l’émulation des collectifs, merci pour ta visite.
Bonjour Catherine tu évoques un sujet qui m’intéresse beaucoup car l’impact psychologique de cette pandémie aura des répercussions sur les enfants en fonction de leur sensibilité et de l’environnement dans lequel il vit. En effet parfois le dialogue est difficile et même si les parents sont volontaires, l’éducation passe par des tiers dont le rôle est différent. J’ai également vu les chiffres de la violence et l’enfant a besoin de sortir de situations dangereuses et les verbaliser quand c’est possible. J’espère que les enseignants vont renouer le contact et préparer une fin d’année plus sereine afin que les vacances débutent avec moins de peurs. La vie en classe permet de voir ses copines et copains et redonne la joie et l’insouciance.
Merci pour ton commentaire, je n’ai pas abordé les statistiques de violences dans ce billet, mais malheureusement, le système du « vase clos »est un paramètre aggravant de cette problématique, alors forcément le confinement n’a pas aidé. En plus, tu le sais bien, les enfants se chargent de toute la responsabilité des difficultés de la vie, quelles qu’elles soient, d’où l’importance de vite leur redonner des espaces sécures et libérateurs.
Bonjour Catherine, je suis d’accord avec ton analyse. Les enfants ont besoin d ‘une vie sociale. Je n’ai plus d’enfants en âge d’être scolarisés mais je serai très anxieuse je pense ! Cette pandémie a fait du mal à tous , confinement ou non ? Je ne sais vraiment pas qu’en penser. Espérons que cette période anxiogène reste derrière nous. Belle journée
Merci pour ton commentaire sincère, comme toi, je n’ai plus d’enfants en âge scolaire, mais je vois les conséquences sur mes petits fils et , tu le sais, je me demande souvent si les remèdes ne sont pas pires que les maux…. parfois.
Coucou Catherine, tu as raison les enfants ont besoin de se retrouver ensemble, d’apprendre, de jouer, de se disputer… afin de se construire. L’école reste le meilleur endroit pour cela. Dans mon coin l’école reprend doucement mais avec des protocoles très strictes et nombreux son ceux qui ne reprendront pas le chemin de l’école avant septembre. En espérant que cette période si particulière soit derrière nous…
Bonne soirée, bises
J’ai lu qu’en France, le choix était laissé aux parents de renvoyer ou non leurs enfants. Ce n’est pas le cas chez nous, la reprise était obligatoire, sauf cas particuliers. En pratique, les choses se sont bien passées, à deux exceptions de contamination près. Je trouve cela encourageant.
coucou Catherine, cette reprise de l’école est un sujet qui m’interroge. Ma fille n’a pas souhaité remettre ma petite-fille à l’école car elle souffre d’asthme important. Elle a très peur pour elle. Le seul souci c’est qu’elle a déjà beaucoup de difficultés à apprendre et à se concentrer et je crains fort que cette longue pause soit lourde de conséquences … on verra en Septembre … en espérant que d’ici là tout redevienne « normal » J’ai entendu dire que Cambridge ne réouvrirait pas en Septembre mais seulement au deuxième trimestre. bonne soirée.
Hello Sandrine, pour des enfants présentant des pathologies particulières, des mesures particulières sont nécessaires. Asthmatique moi-même, je sais comme il est difficile de « chercher son souffle tout en investissant correctement sa scolarité. En grandissant, elle parviendra à gérer de mieux en mieux son problème et aura plus de facilité pour se concentrer, fais lui confiance !
Cambridge c’est pour un public quasi adulte…. plus tard on gère plus facilement les cours à distance, je crois.