La période étonnante que notre monde traverse, dramatique, offre cependant une occasion inespérée de faire le point. Sur un plan sociétal, certes, mais aussi sur un plan personnel.

Je ne fais pas partie de ceux, fort nombreux, qui pensent savoir ce qui aurait du être fait pour ne pas en arriver où nous en sommes. Et franchement, je préférerais qu’ils offrent leurs généreux conseils pour l’avenir, car nous savons tous qu’on est généralement plus intelligent après-coup.

La critique est aisée, mais l’art est difficile, je ne sais plus qui l’a dit, mais cela me semble tout à fait actuel.

Il faudra tirer des leçons de nos erreurs, c’ est essentiel, mais se transformer en « grand Y à qu’à », en spécialiste du complot ou fataliste désabusé…. quel intérêt ?

la cible

La peur de la crise

Depuis la nuit des temps, cette émotion basique et archaïque nous est utile pour nous maintenir en vie, lire aussi cet article. Elle suscite, sans passer par la réflexion, trois attitudes possibles qui permettent de surmonter un danger :

  • le combat
  • la fuite
  • l’adaptation (soumission)

ça, c’est quand c’est urgent et c’est le propre des mammifères. En général, ça fonctionne, sinon, nous aurions disparu depuis longtemps. Actuellement, la majorité d’entre nous se retrouve dans la troisième alternative, mais je pense qu’on a pu observer les trois postures et bien sûr la sidération, qui permet d’atténuer notre souffrance psychique.

Mais voilà, après l’urgence, on peut penser. c’est même vivement conseillé. Si nous sommes encore dans ce « temps suspendu », en urgence sanitaire, nous ne sommes pas tous en première ligne et nous avons bien assez de loisir pour la réflexion.

réflexion

A quoi sert une crise ?

Lorsqu’un système ne fonctionne plus, il entre en tension, ce qui provoque une crise. C’est alors le moment de faire l’analyse de ce qui ne fonctionne pas ou plus pour trouver d’autres modèles… c’est ce que nous pourrions appeler de nos voeux pour notre société « mondialisée » : trop de course au profit pour l’intérêt de minorités, trop de production superflue, trop d’exploitation des ressources naturelles, trop d’injustice sociale, trop de consommation irraisonnée…. Ce principe est valable en analyse méta, mais aussi pour des systèmes plus petits et pour nos petites personnes.

Et justement, je lis un peu partout, dans la presse, sur des blogs, dans les réseaux, les transcriptions d’une profonde aspiration à une prise de conscience responsable pour l’écologie, la solidarité, la revalorisation des métiers de base et de proximité, le partage plus juste des richesses, une consommation raisonnée, etc, etc….. Même certains politiques commencent à adopter ce discours, cela restera-t-il au niveau d’une rhétorique pour enfumer les masses ? Cela ne serait pas la première fois.

solidarités

Combien de fois ?

Au fil de mes lectures, je découvre qu’il y a eu au 20e siècle et en Europe aussi, d’autres crises sanitaires aujourd’hui presque totalement oubliées. Après la grippe espagnole, elle bien ancrée encore dans la mémoire collective, il y a eu la grippe de Hong Kong et la grippe asiatique, la première dans les années 50 et l’autre au milieu des années 60. De celles-ci, on ne parle plus malgré les milliers de morts (millions ?) et les carences alimentaires qui ont suivi. Le boom économique des « glorieuses » a-t-il atténué le souvenir de cette sombre période ? Ou fût ce une partie de la réponse à cette fatalité ?

J’entends les spécialistes prédire des crises sociales majeures, l’augmentation de la pauvreté et de la faim dans le monde, la récession et le chômage…. Les remèdes choisis vont ils engendrer des conséquences pires que le mal ?

Alors oui, il est temps de penser, afin le moment venu de pouvoir agir de manière responsable personnellement et socialement.

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Surmonter sa peur