Personne ne se plaint de déborder de joie, les émotions envahissantes sont celles qui déclenchent nos réactions de survie : la peur, la colère ou celles de protection primaire le dégoût et la tristesse.
La peur et la colère sont les deux faces d’une même pièce. Il est possible et souhaitable d’apprendre à les maîtriser, mais les ressentir est inéluctable et même indispensable, seuls les graves troubles psychiques impliquent l’absence des émotions de base.( Surmonter sa peur)
Mais parfois, trop c’est trop ! Quand les émotions débordent et prennent tout l’espace, rendant impossible le raisonnement et la pensée, il est temps de se mettre sur « pause » !
Attention, je ne parle pas ici de pathologies telles que les phobies ou les schizophrénies, qui elles relèvent de la psychiatrie. Simplement de ces moments de l’existence qui nous bousculent et nous mettent en souffrance.

Comment se mettre sur « pause » ?
Lorsque la colère ou la peur nous envahissent, notre organisme sécrète de l’adrénaline, notre respiration et notre rythme cardiaque s’accélèrent, c’est les réponses instinctives qui nous préparent à la fuite ou au combat. Afin de surmonter ou maîtriser ces pulsions, on peut commencer par essayer de contrôler sa respiration.
- ralentir le rythme lentement
- prendre plusieurs respirations profondes
- compter les secondes d’inspiration puis d’expiration
- instaurer la respiration « du carré » : compter jusqu’à 5 en inspirant, bloquer pendant 5, expirer sur 5 et bloquer vide sur 5, puis recommencer 10 x
Centrer son attention sur ses respirations amène un peu de détente, relativise la situation et oxygène votre cerveau. Toujours pour apaiser les réactions physiologiques, il est souhaitable ensuite de boire un grand verre d’eau, ça aide à avaler et amène de l’hydratation.
Une fois le souffle et le cœur calmés, la pensée, et donc la conscience, peuvent reprendre leurs fonctions et permettre l’analyse de la situation et des éventuelles décisions qu’elle implique.
Parfois la réalité impose une réaction (danger immédiat, agression, accident, etc) et ces émotions ont toute leur utilité.
Souvent, hélas, ce sont des récriminations, des rancunes, des vieilles mémoires, des projections catastrophes, nos crises non résolues, bref tous ces poids que nous portons plus ou moins consciemment et qui activent ces émotions qui viennent alors nous parasiter inopportunément.
Libérer la pensée
Pour éviter ces états inconfortables et douloureux, dans un moment de calme, un petit peu d’introspection peu s’avérer bénéfique.
- qu’est-ce qui m’arrive ?
- de quoi ai-je peur ?
- ce risque est-il réel ? possible ? probable ?
- est-ce que je peux changer quelque chose ?
- ai-je déjà vécu cette impression ?
- à quelle occasion et qu’ai-je fait alors pour me sentir mieux ?, etc.
Faire ce « tri » peut s’avérer difficile, blocages, estime de soi diminuée, traumatismes divers…. encore une fois, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide si on a l’impression de tourner en rond. Un simple échange amical peut amener le petit déclic qui permet d’avancer.
Si c’est plus verrouillé, plusieurs techniques thérapeutiques sont possibles : hypnose, reiki, méditation de pleine conscience, kinésiologie, gestalt, ou simple consultation psy… la panoplie est vaste, on peut passer par des moyens divers pour s’alléger et se libérer.(A propos des groupes de parole)
Des bonnes résolutions
Pour se maintenir en forme, les conseils tournent systématiquement autour d’une alimentation saine et équilibrée, d’un sport adapté et d’une hygiène de vie régulière et respectueuse de notre métabolisme. Prendre soin de soi, de son apparence et de sa santé est important
Prendre soin de son équilibre émotionnel et psychique l’est tout autant. La pratique régulière de cette routine : pause/tri/soin peut contribuer à notre bien-être ! Notre corps est le véhicule, notre émotionnel le moteur et notre esprit le conducteur. L’ensemble a besoin d’attention et de précautions.
Et vous, comment faites vous quand vous vous sentez submergé-e-s ?
Ces émotions sont toujours là pour nous donner un message sur des besoins non satisfaits. Mais pour écouter le sens, il est préférable de revenir à soi, faire le calme en respirant. Elles existent pour nous aider mais on préfère les effacer au plus vite. Or prendre le temps d’écouter, d’écrire ou de verbaliser avec un thérapeute fait beaucoup de bien. Très bon article Catherine l’humain est passionnant et tu œuvres pour mettre de la lumière avec des mots.
Merci beaucoup pour tes compliments qui me touchent, Stéphanie. Je suis en train d’ajouter l’hypnose à mon « bagage » thérapeutique et c’est un bon complément pour la systémicienne que je suis.Belle semaine à toi
C’est intéressant! Je ne connaissais pas la respiration en carré😉 J’essayerai. Personnellement j’arrive beaucoup mieux à gérer mes emotions avec l’âge. C’est peut-être aussi parce que je fais 10 min de yoga par jour depuis plusieurs annees je crois que cela m’aide beaucoup à démarrer sereinement la journée et à ressentir mon corps, ma respiration. C’est équilibrant. Merci pour tes conseils. Bonne soirée!
En effet, l’âge présente aussi quelques avantages, l’expérience, le recul…. enfin pour certains, car je reçois parfois des patients qui rencontrent des problèmes d’angoisses qu’ils ne connaissaient pas plus jeunes. Je pense comme toi que le yoga ou la méditation offrent beaucoup de bienfaits côté sérénité. Merci de ta visite
coucou Catherine, cet article est très intéressant. je ne connaissais pas la respiration du carré et j’ai testé. c’est facile et je la pratiquerai dès que cela sera nécessaire. Quand je suis submergée, j’essaie de relativiser et de respirer. j’avoue que les larmes coulent rapidement mais j’ai appris à l’accepter. je pense que la pratique de la méditation et du yoga me ferait un bien fou mais j’avoue être une grande paresseuse.. merci et belle semaine.
Merci pour ton compliment. Je pense que si tu pratiques régulièrement autour de tes respirations, c’est déjà ça de gagné.
Je suis aussi assez paresseuse, surtout depuis que j’ai pris ma « retraite », mais méditer est devenu naturel pour moi, ce n’est en aucun cas un effort et je t’invite à l’envisager comme un plaisir, comme par exemple un bon bain relaxant…. Belle semaine à toi
Quand j’étais enfant, il y avait 2 séries américaines que j’adorais par dessus tout, c’était Star Trek et Kung Fu.
Spock était mon personnage préféré car son rationalisme m’impressionnait. Tout en ayant des sentiments, ce vulcain ne ressentait aucune émotion. Je le trouvais extraordinaire de stabilité.
Dans Kung Fu, c’était l’enseignement que recevait « Petit Scarabée » qui me faisait envie. Une sagesse étrange avec un lâcher prise qui ne l’entrainerait jamais une fois adulte dans le feu, le souffre d’émotions mal maitrisées en actions/réactions. Et puis, le héros n’avait pas besoin de parler beaucoup. Ça me plaisait bien.
Avec mes excuses pour ma réponse tardive, je vous avoue que j’étais accro à Kung fu, mais je ne connais pas star trek. J’apprécie la philosophie des arts martiaux orientaux, la pratique régulière, la patience nécessaire…. J’ai pratiqué plus jeune le judo, essentiellement pour apprendre à tomber car je pratiquais l’équitation et mon père m’avait imposé cette condition pour suivre ma passion. Cela m’a été fort utile, car, hélas, on ne tombe pas que d’un cheval !!!! Aujourd’hui et depuis bientôt 30 ans, c’est la méditation qui me permet de gérer mes flux émotionnels, j’apprécie cette forme de « nettoyage » et ses bienfaits.
Bonjour Catherine c’est très intéressant comme toujours ! Je ne connaissais pas les techniques de respiration je vais essayer car en ce moment beaucoup de peurs ressurgissent et ton article tombe à pic ! Merci !
Cette respiration au carré est une technique simple et très efficace,contente si cela peut te soulager.