Un peu d’auto dérision dans ce billet… Il y a quelques temps, avant Noël, je suis rentrée d’un magnifique voyage lointain, une destination dont le nom seul me faisait rêver depuis des années ZANZIBAR….
Tout y était, comme si j’avais plongé dans une carte postale : la mer turquoise et chaude, les cocotiers, les gens accueillants, un hôtel de charme, le dépaysement, les découvertes, et bien plus encore.
Mais voilà, les décors de rêve et l’exotisme, ça se mérite, surtout en temps de COVID et le prix est assez élevé en terme d’énergie quand vous prenez de l’âge !!!!
Le départ
Malgré le fait de m’être renseignée à plusieurs reprises, sur différents sites et auprès de notre compagnie aérienne, je me suis retrouvée sans le sésame indispensable au décollage : un test PCR, car la vaccination n’est pas reconnue en Afrique, continent très peu vacciné.
Information indispensable mais non dispensée, nous n’étions pas les seuls à rester sur le tarmac !
Retour à la maison, déception et colère et mon époux, oh être admirable, commence les démarches pour
- effectuer les tests rapidement (difficile)
- reprogrammer nos vols (très difficile)
- contacter l’organisateur (injoignable)
- contacter la compagnie (tout aussi inaccessible)
- avertir l’hôtel et les prestataires du report de notre arrivée (hôtel facile, prestataires =organisateur…)
Après deux jours de tractations, de mise en attente téléphonique, de courriels, de rappels…. deuxième départ avec un dossier conséquent : tests, déclarations sur l’honneur, certificats Covid, passeports, visas, certificats de vaccination, vouchers, et quand même… notre valise !
Miracle, on décolle enfin pour notre première escale à Francfort.
Les trajets
Est-ce le fait d’avoir fait une pause dans mes escapades ? Je ne me souvenais plus que les aéroports étaient aussi immenses ni qu’on y marchait des kilomètres pour rejoindre la porte de son embarquement. Je ne me souvenais pas non plus du nombre incroyable de personnes qu’on peut entasser dans les avions…en classe économique. Pas plus que je n’avais le souvenir d’avoir, à ce point, dû me contorsionner pour parvenir à me glisser dans un espace si restreint et qui allait devoir me contenir pendant plus de dix heures…. + le temps d’une escale non annoncée !
J’aime lire, j’ai mon coussin pour la nuque alors je me cale, je mange, je bois et je somnole sans tenir compte du bruit qui m’entoure, une chance de savoir se retirer en soi-même.
Malgré tout, j’arrive crevée à destination, mais la jambe légère… merci les bas de contention !
Les lieux & les excursions
Comme je le disais ci-dessus, cette île est une image du paradis ! Tout est beau : la mer, les plages, la végétation, les paysages. La population est accueillante, souriante malgré une visible pauvreté dès qu’on sort des hôtels.
Lors d’une de nos visites, dans la ville de Stone Town, nous avons appris que la prospérité passée de l’île ne provenait pas du commerce des épices, comme je le pensais, mais du trafic des esclaves au profit des sultans d’Oman. Ce trafic a perduré au-delà de l’abolition officielle de l’esclavage, dans une moindre mesure et plus discrètement, mais jusqu’à l’indépendance de la Tanzanie en 1964.
La visite des quelques vestiges de cette traite immonde provoque les mêmes sensations d’effroi que celle des anciens camps de concentration : sidération devant tant d’inhumanité et de souffrance.
Lors d’autres sorties, nous avons pu admirer la diversité de la flore et en particulier des fameuses épices et profiter, lors de balades en mer, de pratiquer le snorkeling pour admirer les fonds, les poissons multicolores et même côtoyer quelques dauphins.
Mais alors, quelle galère pour remonter sur les bateaux…. une petite échelle de corde trop courte qui vous scie les mains et vous oblige à des contorsions invraisemblables pour vous hisser (très péniblement) à bord, je vous laisse imaginer le glamour de la situation, et mon gros malaise !
Dépaysement gustatif
Même si l’hôtel fait de son mieux pour « occidentaliser » les repas, mieux vaut être très prudent en composant son assiette ! Les épices sont très présentes et fortement dosées, tout le monde ne le supporte pas. Par contre, poisson et riz à volonté ! Fruits, légumes et crudités magnifiques, mais là encore… c’est selon vos capacités digestives et souvent, en vieillissant, on devient plus délicat, en tout cas, c’est mon cas. Ma vigilance ne m’a pas épargné quelques maux, heureusement j’avais prévu une pharmacie adéquate.
Revenir
Après ces dix jours de soleil et de chaleur, un bronzage comme on n’en obtient pas dans nos contrées, retour dans les mêmes conditions de voyage étriqué, long et fatigant. Escales, toujours non annoncées et finalement Francfort et le froid. Vols décalés, nuit sur place et enfin …. la maison. Bref c’est harassant, encore davantage au retour qu’à l’aller.
Mais que de beaux souvenirs, une mine radieuse, le plaisir de retrouver nos proches….
Quelques jours plus tard, un rhume commence. On se dit forcément, c’est la différence de températures, on a pris froid. Hélas ça dure, on tousse beaucoup et on décide de se faire tester : positifs tous les deux.
Et non, on n’a pas ramené ça d’Afrique, ce n’est pas Omicron. On s’est infecté bêtement en faisant nos courses par ici…. C’est ballot, juste avant notre 3e dose dûment agendée.
Et les bonnes âmes, qui savent tout mieux que tout le monde de nous seriner… « vous auriez mieux fait de rester chez nous, ces longs voyages c’est plus de votre âge, surtout par les temps qui courent ! »
Allez….
Et bien quel périple Catherine ! Heureusement que le séjour sur place valait ces désagréments. Maintenant il faudrait des vacances pour vous en remettre ! Bisous
Oui le jeu en valait la chandelle, mais je ne vais pas récidiver de si tôt.
Je ne connais pas Zanzibar mais ça fait rêver en effet ! Quel merveilleux voyage!
prenez soin de vous !
Belle soirée
Ah oui, c’est un rêve et nous avons adoré et bien profité sur place.
Ton récit ne me donne pas envie de partir, malgré les paysages magnifiques ! Je crois que je vais attendre des jours meilleurs pour prendre l’avion ! Du moins si loin. Mais j’ai des fourmis dans les jambes en ce moment et qu’une envie partir !!! Bises
Après tous ces « confinements-restrictions-mesures barrières » et autres tracasseries effrayantes, je crois que nous avons tous envie d’évasion, cela reste délicat par avion aussi l’Europe est-elle une jolie alternative.
Coucou catherine, quel beau voyage !!! Je t’avoue que partir loin m’effraie… pour le moment, je reste en France ou en Espagne et on verra d’ici l’année prochaine si je change d’avis. En tout cas, en vieillissant je ne supporte plus le manque de confort et les lieux bruyants ! Bonne soirée.
Je te comprends Sandrine, les conditions actuelles ne sont guère favorables aux voyages lointains.
En ce qui me concerne, ce sont les trajets qui me pèsent surtout et les prix « first class » demeurent inaccessibles pour notre budget.
Haha Catherine, heureux qui comme Ulysse …
Je suis en train de préparer une conférence sur les routes vers les îles aux Épices, et c’est vrai que Zanzibar ne fait pas partie de ces grandes villes marchandes. Je ne savais pas pour l’autre commerce.
Excellente description des aléas du voyage, nous avons eu presque les mêmes et c’est une des raisons pour lesquelles nous avons fait le choix de nous rapatrier définitivement en France, malgré le bonheur de vivre dans un pays exotique tu que connais, les nombreuses activités, les amis et camarades, le soleil, notre Juju, les singes et les serpents verts, ( ce matin au réveil le mien dort toujours à 2 pas de moi). Voilà comme ça tu auras de la visite, et on attendra la vôtre!! C’est bien l’Europe aussi.
Oui j’ai vu que votre retour n’avait pas été de repos ! Je comprends votre choix et j’imagine qu’il doit te coûter….
Tant mieux pour nous si on a la chance d’avoir bientôt votre visite, je m’en réjouis par avance.
Bonjour, Quelle aventure ! Les voyages sont toujours un plaisir et nous permettent de rester jeunes ! lol ! Peu importe la destination : tant que je voyage je suis heureuse : en France, comme à l’étranger. Bonne semaine
Moi aussi j’adore voyager, mais les contraintes actuelles me coupent un peu les ailes !