Les grands magasins sont particulièrement bien organisés pour attiser les envies de nos chers petits (et aussi des plus grands). Les articles qui les tentent sont exposés à leur portée, bien en vue et rutilants. Même si on a anticipé et prévenu le jeune sujet que cette fois-ci, il n’obtiendrait pas de… jouet, bonbon, livre, peluche, etc…

Difficile pour lui ou elle de ne pas tenter sa chance et plus difficile encore de contenir sa frustration au moment où votre refus deviendra effectif in situ !

Cris et grincements de dents

Celui ou celle qui n’a pas vécu ce scénario peut s’estimer béni des Dieux : hurlements en publique du cher bambin et remarques plus ou moins discrètes de tous ceux qui, eux, sauraient gérer ce gamin ! Tout y passe comme remarques : une bonne fessée, crier plus fort, négocier, ignorer, céder, bref tout et son contraire et évidemment le parent concerné est forcément fautif. Être sous les feux de la vindicte populaire des acheteurs dérangés, alors franchement oui, c’est désagréable. Très. Entre les cris de l’enfant et les remarques des passants , on voudrait bien disparaître dans un trou de souris, pourtant ce n’est pas le moment de perdre son calme, cela ne ferait qu’empirer la situation. Que faire ? Et bien justement, il n’y a pas de recette, navrée. Il va falloir improviser.

Rester droitE dans ses bottes !

Le pire, donc, serait de perdre son calme, ou disons son self contrôle, car côté calme, c’est déjà fichu, vous êtes énervéE et c’est bien normal. Si l’enfant en question est habituellement agréable et peu quémandeur, on peut éventuellement (selon taille et prix du caprice) céder. Une petite entorse à vos principes éducatifs ne va pas nuire gravement et durablement à votre autorité.  Vous aurez une paix immédiate, prolongeable éventuellement par un  « donnant-donnant » à négocier avec petit chéri, sur un thème où il est récalcitrant. (devoirs ? ranger sa chambre ? vider le lave vaisselle ? vous avez certainement votre propre liste).

Là où ça se corse, c’est si votre chère tête blonde ou brune est unE récidiviste de la crise « caprice » et que malgré vos différentes stratégies, ça ne change pas… Vous finissez par redouter ce moment et il  (elle) le sent bien. Le cercle vicieux s’engage…. Alors, essayez une chose qui va le surprendre :

laissez votre chariot là où il est, prenez votre enfant fermement mais sans agressivité, ne dites rien et sortez !

Sans un mot, rentrez chez vous et laissez votre enfant seul un moment dans sa chambre. Toujours sans rien lui dire, ni reproche, ni morale, RIEN. Quel que soit son âge, laissez le revenir vers vous, lorsque vous serez prêtE. Alors vous lui expliquerez que vous refusez de subir ses crises et que vous agirez ainsi si cela devait se reproduire. C’est tout, ne le punissez pas et laissez le mariner.

Rétablir la paix

Les courses ne sont  pas encore faites, mais chacun s’est calmé. Symboliquement, faites un geste pour lui signifier  que l’incident est clos. A vous d’évaluer s’il est urgent/possible/nécessaire de retourner en courses tout de suite ou si cela peut attendre, mais allez-y avec l’enfant. C’est important de lui faire sentir que vous ne craignez pas ses caprices et que vous maîtrisez la situation. Une récidive est possible, mais il sait à quoi s’attendre. Et franchement… il ne recommencera pas souvent, il aura vite compris votre détermination.

A un autre moment ou pour une occasion où votre enfant aura manifesté un comportement qui vous convient, n’oubliez pas de le lui dire, voire de le gratifiez d’une petite récompense dont vous savez qu’elle lui fera plaisir. Même  ce fameux objet pour lequel il a fait un caprice. Valoriser les attitudes positives fait aussi partie de l’éducation et fonctionne  souvent bien mieux que la punition, sans entraîner des réflexes de peur. L’effet de surprise est aussi un bon moyen de sortir des schémas comportementaux indésirables.

Et vous, avez vous déjà connu ce grand moment de solitude ? Comment avez-vous fait ?