Pas de jardinage ni de « faute » d’orthographe dans ce titre.

Comme nous le savons tous, les projets prennent du temps pour aboutir à des résultats. Hélas, je ne suis pas d’un naturel très patient, aussi la vie me ressert-elle régulièrement la leçon. Mais la persévérance porte ses fruits et c’est bien agréable de voir ses efforts récompensés.

Dans les « sciences » humaines, mon domaine d’activité, l’attente peut être particulièrement longue, et les résultats particulièrement discrets. Ce qui amène, ou devrait amener, les professionnels du domaine à beaucoup d’humilité, quelle que soit leur spécialité.

Après plusieurs décennies d’expérience (ouille, ça ne me rajeunit pas), je suis souvent émerveillée par mes congénères. Par leurs réactions, par leur résilience, par leurs potentiels, par leur force et leur sensibilité. Ce n’est pas de l’angélisme de ma part, je ne suis pas particulièrement « bisounours », juste le constat bien réel qu’on peut régulièrement être agréablement surpris par autrui et franchement, ça aide beaucoup !

Ce constat, lié à mon expérience professionnelle, correspond aussi à d’autres champs d’activité, à d’autres projets.

un moment de détente

Motivation

De l’étincelle qui allume « le projet », sa mise en œuvre, sa réalisation, son évaluation jusqu’au résultat, il va forcément s’écouler un certain temps. La résistance personnelle est mise à l’épreuve…. Dans ce billet Comment faire des choix ?, la question était aussi posée.

On pourrait aussi le formuler ainsi : « on ne tient qu’un bout de la corde, l’autre bout est dans d’autres mains ». En plus de le savoir, il faut, évidemment, l’accepter.

J’entends souvent : « j’ai tout essayé…. et ça ne marche pas »

Et si, justement, il était préférable d’éviter la dispersion ? Essayer une possibilité et zapper sur une alternative, puis une autre… on risque vite de tourner en rond et d’éprouver beaucoup de déception. Et si finalement, un peu par hasard, vous obtenez un résultat qui vous satisfait, comment savoir ce qui l’a favorisé ?

Le pire ennemi, dans l’entreprise de projets, quels qu’ils soient, c’est la hâte. De l’idée à sa réalisation, des ingrédients au repas, de la maladie à la guérison, de la graine à la fleur, de la peine à la consolation…. il faut du temps !

du temps au temps

Persévérance

Que faire ou comment réagir lorsqu’on a envie de tout envoyer promener ? Quand on a envie d’abandonner ? Comment avancer ? Une piste possible, se fixer des délais. Une autre, procéder à des évaluations régulières.

Pour le faire, j’utilise volontiers la méthode dite des échelles. Exemple :

  • sur une échelle de 1 à 10, quel est mon degré de satisfaction par rapport à mon projet X ? (article à rédiger, évolution d’un patient, situation familiale, entreprise commerciale, challenge personnel, etc)
  • si je me sens à 5, que faudrait-t-il comme petite amélioration objectivable et mesurable pour que je passe à 6 ?
  • ou alors quel est le petit élément objectivable et mesurable qui explique que je ne sois pas à 4 ?

Souvent « le diable se cache dans les détails » qui nous semblent négligeables, alors que c’est précisément ces détails qui pourraient soutenir notre persévérance.

le pardon
essayer…

Se faire confiance

Vous l’avez deviné, c’est un « ingrédient » essentiel, pour ne pas dire LE truc qui fera la différence. Trop souvent, la tendance est à se sous-estimer, se dévaloriser, surtout si les résultats escomptés tardent. C’est LE piège. Se mésestimer dans le processus de projet qui lambine, entraîne un cercle vicieux. La petite voix intérieure trop bien connue du : »tu es nulLE » « tu n’y arriveras jamais » « tu vises trop haut, trop loin…. » « c’était couru d’avance », etc, etc…..

Cela sape encore davantage notre moral et notre résistance, et bien sûr, cela ne favorise pas le succès !

C’est le moment de chercher dans les ressources de notre expérience, car des projets, petits ou grands, on en fait souvent : « la dernière fois que ça n’a pas marché comme je voulais, qu’ai-je fait pour surmonter ce moment difficile ? »

  • j’ai demandé conseil
  • mis en stand by
  • modifié un ou deux paramètres
  • pris du recul
  • essayé différemment
  • ………

En conclusion, ce qui peut faire la différence, une fois encore, c’est ce trésor inestimable à alimenter sans limite car il n’est pas acquis pour toujours ou il peut se valoriser : l’estime de soi